Geneve

Genève – Bracelets de Marie-Antoinette vendus pour plus de 7 millions

Publié

Mardi, Christie’s a vendu des bijoux ayant appartenu à la reine française Marie-Antoinette, à Genève. D’autres pièces historiques seront bientôt vendues par Sotheby’s.

Ce bracelet a appartenu à Marie-Antoinette.

Ce bracelet a appartenu à Marie-Antoinette.

AFP

Des bracelets ayant appartenu à l’ancienne reine de France, Marie-Antoinette, ont été vendus quelque 7,5 millions de francs mardi par Christie’s à Genève, mais les amateurs de pièces historiques pourront tenter d’acquérir mercredi, des bijoux impériaux russes, proposés par Sotheby’s.

C’est la première fois que ces bracelets de l’épouse de Louis XVI, composés au total de 112 diamants, étaient mis aux enchères. Le lot des deux bracelets a été adjugé au bout de cinq minutes 6,2 millions de francs suisses (prix au marteau), soit près de 7,5 millions avec la commission (7 millions d’euros), alors que son estimation la plus haute était de 4 millions (3,7 millions d’euros).

«Il y avait de multiples enchérisseurs. (…) La première enchère était de 5 millions de francs, c’est dire l’enthousiasme des collectionneurs pour essayer d’acquérir un véritable morceau d’histoire qui est resté dans la même famille pendant 200 ans», a déclaré à l’AFP Rahul Kadakia, directeur du département Bijoux chez Christie’s.

Intérêt pour les bijoux

Avant de tenter de fuir la France avec Louis XVI et ses enfants à la suite de la Révolution française, Marie-Antoinette envoya ses bijoux à Bruxelles, d’où ils furent ensuite transmis à des proches en Autriche, sa patrie d’origine. «Le marché des bijoux est très porteur en ce moment, très dynamique. On a vu après le Covid que beaucoup de gens souhaitent acheter des bijoux.

Il y a une grande demande surtout de la part des clients d’Asie pour les bijoux historiques», a commenté auprès de l’AFP Olivier Wagner, expert chez Sotheby’s. «Les gens veulent s’identifier aux personnes qui les ont possédés à l’époque et sont prêts à payer un prix pour une provenance, pour une histoire, qui dépasse de beaucoup la valeur intrinsèque de l’objet», a-t-il dit.

Romanov et Kobe Bryant

Sotheby’s va d’ailleurs proposer mercredi une broche et une paire de boucles d’oreilles à clips ayant appartenu à la famille du dernier tsar de Russie, de la dynastie des Romanov.

Cette parure en saphirs et diamants était la possession de la tante du tsar Nicolas II, la grande-duchesse Maria Pavlovna (1854-1920), qui l’avait fait sortir de Russie à la suite de la révolution de 1917 qui mit fin au régime tsariste. Elle confia ses bijoux à un homme de confiance, le diplomate anglais Albert Henry Stopford (1860-1939), qui s’est chargé de les mettre en sécurité à Londres.

«La grande-duchesse a été une des dernières Romanov à quitter le pays, en 1919. C’est seulement en 1920 qu’elle a retrouvé toute sa collection de bijoux à Londres», peu avant sa mort, a raconté Olivier Wagner. Le saphir au centre de la broche fait plus de 26 carats, tandis que ceux des boucles d’oreilles pèsent respectivement plus de 9 et plus de 6 carats.

Estimation très conservatrice

En 2009, ces bijoux avaient déjà été mis aux enchères par Sotheby’s. Ils avaient alors été achetés par une famille princière européenne pour presque 500’000 dollars. «Aujourd’hui, l’estimation est entre 300’000 et 500’000 dollars, une estimation très conservatrice vu que le marché des saphirs a aussi beaucoup progressé dans les dix dernières années», a analysé Olivier Wagner.

Maria Pavlovna, qui avait fui la Russie devant l’avancée des forces bolcheviques, est morte en septembre 1920 dans la station thermale de Contrexéville, dans l’est de la France.

Lors de la vente mercredi à Genève, Sotheby’s va aussi proposer deux diamants de taille carrée absolument identiques, pesant chacun 25,88 carats et montés en boucle d’oreille. Le lot est estimé entre 4,4 millions et 5,4 millions de dollars. Une bague sertie d’un diamant rose-orange devrait également faire grimper les enchères. Pesant 25,62 carats, il est évalué entre 3,8 et 5,8 millions de dollars.

Dans un tout autre genre, Sotheby’s met également en vente en ligne, jusqu’au 11 novembre, diverses paires de baskets dont une portée par la légende américaine, Kobe Bryant, lors de la victoire des Lakers sur les Clippers, le 17 mars 2004.

(AFP)

Lire d’autres articles qui concerne Genève

Article d’origine