Geneve

Trains supprimés – Les transports publics romands volent au secours des CFF

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Pour pallier l’interruption de la ligne ferroviaire Genève-Lausanne survenue mardi, des bus fribourgeois, genevois et lausannois ont été mobilisés pour les passagers en rade.

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Leïla Hussein/David Ramseyer

Les Transports publics genevois (TPG), lausannois (TL) et fribourgeois (TPF) à la rescousse des CFF. Depuis mardi après-midi, le trafic ferroviaire sur la ligne Genève – Lausanne est interrompu entre Allaman et Morges après un affaissement en bordure de voie à la hauteur de Tolochenaz (VD). Après un appel à l’aide reçu mardi peu avant 19h, «nous avons contacté nos conducteurs et nos conductrices pour savoir si certains d’entre eux étaient prêts à se rendre dans le canton de Vaud. Nous avons obtenu beaucoup de réponses positives», rapporte François Mutter, porte-parole des TPG.

Résultat: le soir même, six autobus et trois autocars ont été retirés des lignes 5, 8, 20, 21, 25 pour assurer des liaisons entre Genève et Allaman (VD). Un service néanmoins rendu contre un dédommagement financier. En effet, certains Genevois «ont été ponctuellement pénalisés par un temps d’attente un peu plus long qu’à la normale sur certaines lignes tpg, mardi soir. L’impact de ces retraits sur notre réseau est resté relativement limité», indique le communicant.

Mercredi, six véhicules continuaient de faire le trajet entre Genève et Allaman. Cette fois, ces derniers n’ont pas été retirés de la circulation, mais ont été réservés spécialement à cet effet.

Idem du côté de Lausanne et de Fribourg

Tout comme leurs homologues genevois, les Transports publics de la région lausannoise (TL) ont été sollicités mardi en début de soirée par les CFF pour disposer de véhicules, afin de transporter les passagers en rade, entre Morges et Allaman. Trois véhicules articulés ont ainsi été mis en service sur ce parcours. Prévus jusqu’à 1h du matin, les chauffeurs ont été libérés vers 22h, car «il n’y avait alors plus de besoins de la part de clients», selon les TL. Depuis 6h, mercredi, six bus assurent le même parcours pour pallier l’absence de trains. «Nos équipes sont en contact régulier avec les CFF, ont précisé les TL. Elles sont mobilisées pour le suivi et l’organisation de cette prestation extraordinaire qui touche aussi une partie de notre clientèle pendulaire.»

Les Transports publics fribourgeois (TPF) sont également venus en aide aux CFF. Ils ont mis sept bus à disposition des voyageurs, mardi soir, sur le tronçon Morges-Allaman et dix-sept mercredi, sur ce même parcours. Aucun de ces véhicules n’a été sorti du tournus normal des TPF. Ils ont été dépêchés en plus pour transporter les passagers privés de trains.

Taxiphone Genève indique que le nombre de courses effectuées entre la cité de Calvin et Lausanne – dans les deux sens – a été multiplié par sept par rapport à la normale, depuis que la liaison ferroviaire a été interrompue entre les deux villes lémaniques. Le trajet est facturé 220 francs, en moyenne. «C’est évidemment une bonne chose pour nos affaires», a reconnu le président de la centrale genevoise, Cédric Bouchard. Ce dernier assure que des discussions ont actuellement lieu entre Taxiphone et les CFF pour établir un partenariat, afin de transporter à l’avenir des clients de la régie, avec des prix forfaitaires, en cas d’arrêt temporaire des liaisons ferroviaires. De son côté, Uber a constaté «une forte hausse» de ses courses, sans pouvoir la chiffrer, ainsi que de ses prix, établis en fonction de la demande. Une facture envoyée à 20minutes par une lectrice montre un trajet Morges-Genève payé 416 francs.

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