Festival – Le GIFF s’achève et réussit son pari
– Le GIFF s’achève et réussit son pariPlus de 30’000 festivaliers ont répondu présent durant un événement ponctué par la venue de grands invités et d’excellents films ou séries.Publié aujourd’hui à 18h24Adèle Haenel au GIFF mardi dernier.MATHIEU GESER/GIFFPour qu’un festival soit réussi, l’équation nécessite un certain nombre de données, qui sont au départ des inconnues. D’abord une sélection équilibrée, en l’occurrence savamment répartie entre films, séries et œuvres immersives, puisque tels sont les axes voulus par le GIFF (Geneva International Film Festival) depuis ses débuts il y a vingt-sept ans. Ensuite des invités légitimes, certains prestigieux, d’autres nécessaires. Et enfin un public, voire des publics, qui répondent présent. Avant le début des festivités, les deux premiers figuraient bien dans la besace d’Anaïs Emery, nouvelle directrice de l’événement. À présent que le GIFF s’est achevé, on peut ajouter que la troisième en fait désormais partie elle aussi. Avec ce cap symbolique des 30’000 festivaliers atteints samedi, soit un jour avant la clôture, la fréquentation a pleinement atteint son objectif.Le festival a retrouvé son public, il a su se redimensionner avec des ambitions revues et corrigées (un décloisonnement des genres, pour faire vite) et s’adapter à un contexte imprévisible, celui d’une pandémie qui nuit fortement au cinéma. Le reste est finalement affaire de sensibilité. Le curieux «Costa Brava, Lebanon» de Mounia Akl, projet d’utopie dans le cadre précaire de Beyrouth, a obtenu le Reflet d’or du meilleur long métrage 2021 (assorti de 10’000 francs). Plusieurs invités importants ont défilé. Adèle Haenel a fait l’une de ses rares apparitions publiques pour présenter «Retour à Reims (Fragments)» de Jean-Gabriel Périot, documentaire intime et politique dont elle assure la voix off. Luca Guadagnino a ébloui lors d’une master class royale. Le bédéaste Riad Sattouf est venu rencontrer son public genevois. Et le jeune Elie Grappe, auteur du splendide «Olga» (en salles mercredi), a confirmé qu’il était sans nul doute la grande révélation de cette année. Rendez-vous en 2022.Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s’occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d’écrire sur d’autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien.Plus d’infos@PascalGavilletPublié aujourd’hui à 18h24Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
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